Depuis que je suis devenue maman il y a quatre ans, j’ai pris une sale habitude : me sentir souvent comme une mauvaise mère. Mais qu’est-ce qu’être une mauvaise mère en réalité ? Et pourquoi ressentir autant de culpabilité ?
Je ne compte plus les fois où j’ai écrit des billets d’humeur sur ce sujet. Quand j’avais besoin de me confier, de partager mes doutes et parfois même ma tristesse. Parce que oui, être maman n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Parfois, on se sent dépassée et on doute de ses capacités.
Mais c’est normal. J’ai toujours trouvé cela thérapeutique de partager mes expériences ici, sur ce blog. Cela m’a aidé à mieux accepter les moments difficiles, à mieux profiter de mes enfants et à relâcher la pression.
Bien sûr, ce n’est pas toujours facile à lire. Les articles heureux ont tendance à attirer davantage de lecteurs que les articles sur les difficultés de la vie de maman. Mais je n’ai jamais caché que ce blog était ma thérapie personnelle. J’aimerais écrire plus d’articles heureux à l’avenir, et je pense que cela va arriver petit à petit.
Et pour être heureux, pour accepter de ne pas être une mère parfaite (un concept qui n’existe pas, en réalité), il est important de douter et de ressentir de la culpabilité. Cela montre que nous cherchons à nous améliorer en tant que parent. Je me répète souvent cette phrase pour me rassurer : si je me sens mal et que je me demande ce que j’aurais pu faire différemment, c’est que je veux être une meilleure maman pour mes enfants. Et pas pour le regard des autres, mais pour eux.
Pourtant, parfois l’envie d’être la maman parfaite, celle qui jongle entre son travail, son rôle d’épouse, de femme parfaite et de ménagère de choc, peut nous mettre une pression énorme. On veut être un parent bienveillant 24 heures sur 24, et cela peut nous gâcher le moment présent. Mais nous avons dit pas de pression.
Hier soir, mon fils de 4 ans, mon bébé devenu un enfant parfois difficile à comprendre, a hurlé pendant tout le dîner, il a fini par s’endormir d’épuisement , après une heure passée dans mes bras. Après une journée épuisante remplie de doutes et de désillusions, j’ai fini par craquer. J’ai hurlé à mon tour parce que je ne le comprenais pas, parce qu’il pleure tout le temps (ou c’est du moins l’impression que j’ai quand la fatigue me gagne), parce que je n’en pouvais plus. Et en même temps, je ne voulais pas le lâcher, je ne voulais pas déléguer. Je voulais être celle qui règle la situation. Je voulais être la maman parfaite.
Je ne suis pas une mauvaise mère
J’ai fini de me convaincre que je ne suis pas une mauvaise mère, mais j’ai toujours cette petite voix qui me susurre à l’oreille que je pourrais faire mieux. Que je devrais être plus patiente, plus organisée, plus attentive à chaque détail de la vie de mon fils. C’est une pression constante que je me mets, mais je sais que je ne suis pas seule dans ce cas.
Je suis sûre que beaucoup d’entre vous, mamans et papas, ressentent la même chose. Cette culpabilité qui nous pèse dès qu’on n’est pas sûr de faire les choses comme il faut. Cette envie de tout contrôler, de tout prévoir, pour être sûr que rien ne nous échappe. Mais est-ce vraiment possible ? N’est-ce pas un idéal inaccessible ?
J’ai appris à accepter mes imperfections. J’ai compris que je ne pourrais jamais être parfaite, et que c’est ok. C’est même mieux que ça : c’est humain. Et puis, mon fils ne cherche pas une mère parfaite, il cherche juste une mère aimante, qui le rassure quand il a peur, qui le console quand il est triste, qui le félicite quand il a réussi quelque chose. Il ne se soucie pas de savoir si je suis la maman la plus organisée ou la plus patiente, il veut juste que je sois là pour lui.
C’est en gardant ça en tête que j’essaie de vivre au jour le jour, sans me mettre trop de pression. Bien sûr, il y a des moments où je perds patience, où je suis fatiguée, où je ne suis pas à la hauteur. Mais je me pardonne ces moments-là, et je fais de mon mieux pour être là pour mon fils, même quand c’est difficile.
Je sais que je ne suis pas la seule maman à avoir des doutes, des peurs, des moments de faiblesse. Et c’est pour ça que j’ai choisi de partager mon expérience avec vous. Parce que je sais que ça peut aider d’autres parents à se sentir moins seuls, à se rendre compte qu’ils ne sont pas les seuls à se poser toutes ces questions.
Alors, si vous aussi, vous vous sentez parfois dépassé(e)s, si vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur, rappelez-vous que vous n’êtes pas seul(e)s. Et surtout, rappelez-vous que ce qui compte le plus, c’est d’être là pour vos enfants, de les aimer, de les accompagner dans leur vie. Tout le reste, c’est secondaire.